jeudi 12 août 2010

A vélo dans le Wakhan Afghan. Mais où est donc la route ?!?

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On nous avait pourtant prévenu à Ishkashim : "bicycle, problem. Not possible”. Mais non voyons, à vélo, on passe partout. Enfin, presque…

Départ de Wazed à peine reposés de notre dernière grosse journée de marche de la veille. Nous atteignons le 1er gué au bout de 2h. Pierre et Ricky partent en reconnaissance, ça semble passer. On débarque les sacoches pour traverser. Céline s’engage à son tour, de l’eau jusqu’à la poitrine. Quant à moi, je me retrouve au bout de qqs secondes les pieds coincés dans 10 cm de boue, de l’eau jusqu’à la taille, un peu stressant. Après qqs aller-retours, toutes les affaires et vélos sont de l’autre côté.



Moi, je garde mon casque, on est jamais trop prudente !

Une fois de plus, heureusement que les gars sont là pour nous donner un coup de main.

Les gués se suivent et se ressemblent :








Au secours !

Aucune route goudronnée bien évidemment, et les pistes sont bien pourries. Qqs glissements de terrain ici ou là. Traversées de gués plus ou moins profonds, passages de caillasse, de sable et de boue ponctuent notre parcours, si bien que les distances parcourues quotidiennement sont bien faibles. Les chaînes grincent et les pignons couinent.

Glissement de terrain :



Un peu de caillasse :


Ho hisse !

....
A gauche je pose pour la photo, à droite j'avance comme je peux (ou bien l'inverse...)

Un peu de sable et de boue pour changer :


Du sable et de l'eau :



A nouveau de la caillasse :


De la caillasse plus de l'eau :


Ca grimpe pas mal par endroit :


Parfois, ça descend aussi :

A un moment, la route est carrément coupée par un pont en construction. Il y a bien une déviation mais qui fait faire un immense détour plus bas dans le lit de la rivière, y’en a marre de la caillasse et des gués. La traversée est un peu sport : il faut d’abord parcourir une bonne trentaine de mètres en équilibre sur 1 poutrelle de 40cm de large, suivi d’échelles et de petits ponts de bois au-dessus de la rivière, bonjour le vertige ! Des ouvriers afghans me donnent un coup de main pour faire traverser sacoches et tricycle.

Rester concentré il faut. Et ne pas regarder en bas !

Attendez-moi ! J'arrive !


Sauter ou ne pas sauter, telle est la question...

Lorsque nous nous arrêtons dans un village, nous sommes rapidement l’attraction, surtout devant les écoles.



Je vous avais dit que c'était super confortable !

Et tout comme au Tajikistan, lorsqu’il n’y a pas de guesthouse, les gens nous offre l’hospitalité le soir venu. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une telle invitation que nous avons l’honneur de goûter à ce que je nomme « fondue afghane ». Bah, on dirait pas comme ça, mais c’est un peu le même principe : pain trempé dans du fromage fondu. Je préfère ne pas connaître le détail du mélange « 3 fromages »…Mais bon (façon de parler), ça change du nan et kéfir. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, ça fait longtemps qu’on a pas eu de mouton !


Le dernier jour, nous accélérons le rythme histoire de pouvoir passer la frontière et aller dormir côté tadjike (pour certaines, c’est l’appel d’une vraie bonne douche chaude, pour d’autres, c’est l’idée d’une bonne bière qui motive). Nous arrivons éreintés vers 16h15 à 500m de la douane quand une voiture s’arrête. C’est le responsable des passeports : « Border close 4 o’clock. Come back tomorrow ». Pas de chance. Il faut remonter la piste caillouteuse jusqu’à la guesthouse. Pour la bière, faudra encore patienter une journée de plus...


L'aigle impérial quelque peu déplumé.
La coopération germano-afghane a du plomb dans l'aile comme qui dirait...

6 commentaires:

  1. Tout simplement génial, merci Anne pour ses moments de rêve, de deconnection totale avec ma vie Lyonnaise ! vive les voyages à 2 ou 3 roues :-)grosses bises
    Ana

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  2. Bonjour, C'est Cathy (vabadong.....) je suis retombée sur ton blog par le hasard de voyage forum !...génial ce voyage, ouvres grand les yeux , c'est magnifique, profites !!! bonne route...heu bon chemin !!!

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  3. les photos sont chouettes ... la route impressionnante ; c'est physique de rouler sur de tels chemins, chemins si on peut les appeler ainsi. Ouaf dans l'eau, la boue, le sable, l'équilibre sur le petit muret... sans compter le vertige (j'ai des souvenirs du pont du Gard). Heureusement que les hommes sont là ; je vois que la galanterie ne se perd pas même chez les afgans. Courage pour la suite. Régale toi.
    Geneviève

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  4. En voyant ces photos, je me dis que je connais un fabricant de Trikes qui va se féliciter d'avoir appelé son engin "Adventure" !

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  5. Tu es une vraie baroudeuse Anne..sans peur ou presque et pleine de vitalité.
    J'espère que tu organiseras une soirée diapo à ton retour pour nous faire vivre tout cà.
    Bises, Brenda

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